Vêtements

Toutes les divinités celtiques portent un brat qui les rend invisibles mais la plupart des mortels ont des goûts moins discrets. Les hommes n’ont pas besoin du manteau des dieux ou de magie pour devenir quelqu’un d’autre.

Au cœur d’un conte, une fée habille par magie une servante d’une belle robe et celle-ci devient princesse aux yeux de tous. La magie n’a servi qu’à faire la robe, c’est en la portant qu’elle est devenue princesse.


Au masculin

Samain efface les frontières entre les mondes et parfois un dieu quitte le sien pour célébrer l’hiver dans l’ivresse des humains. Toutes les divinités du Sidh portent un brat qui les rend invisibles mais la plupart des mortels ont des goûts moins discrets. Si le dieu abandonnait son manteau pour marcher au grand jour en portant les vêtements des hommes, quelqu’un serait-il capable de le reconnaître ? 

Les Celtes étaient d’excellents artisans - textile et travaillaient le lin, la laine et le chanvre. Les rois et les nobles appréciaient particulièrement les tissus bariolés et brodés d’argent et d’or. La braie celtique, vêtements en forme de pantalon a été reprise par beaucoup de peuples du nord de l’Europe. 

Durant l’Islande médiévale, les hommes portent des pantalons à jambes courtes retenus par une ceinture en cuir, proches des braies celtiques. Ils portaient également une tunique et un manteau court. Les vêtements étaient décorés de plaques de bronze doré. 

Au Moyen Âge, les vêtements sont le meilleur indicateur social. Les tissus des nobles et de la royauté sont colorés et brodés. Les vêtements évoluent au fil des siècles, suivant les modes et les besoins de la guerre avec le surcot porté par-dessus la cotte, le gambison, tissu matelassé servant de protection et le tabard, manteau court et ample, porté par-dessus l’armure généralement orné d’armoiries. 

Un roi habillé en marchand n’est qu’un visage anonyme perdu dans l’agitation du monde. Les mortels n’ont pas besoin du brat des dieux pour disparaître de la société et n’ont pas besoin de magie pour devenir quelqu’un d’autre. 

Au féminin

Au crépuscule du XIIIe siècle, une femme va se marier. Sa classe sociale importe peu car elle portera sa plus belle robe, qu’elle ait été faite dans la simplicité de la pauvreté ou dans la somptuosité des tissus précieux et des broderies de fil d’or. 

Durant l’époque médiévale, une femme porte généralement des tuniques longues ou des robes, suivant les modes de son époque ou de sa classe sociale. 

La femme islandaise porte une robe longue de tissu uni ou plissé généralement de couleur brune, noire, blanc crème ou beige. Une fois mariée, les clés des coffres où toutes les richesses du foyer étaient gardées lui étaient confiées et elle les gardait à la ceinture. De très belles broches étaient portées au-dessus de chaque sein et faisaient la fierté de leur propriétaire. Le tissu de base de tout vêtement, le vaðmál, était d’une qualité à toute épreuve, au point de pouvoir servir de monnaie d’échange. Le guðvefr, surnommé par les auteurs « tissu divin », était réputé pour concurrencer le velours. 

Durant le Moyen Âge, la plupart des tissus utilisés pour les vêtements des nobles et de la royauté étaient de couleur bleu (azur), rouge, vert (sinople), jaune (or) ou noir (sable). 

Au cœur d’un conte, une jeune fille rencontre une fée qui l’habille par magie d’une robe sublime et soudain elle est une princesse même aux yeux de ceux qui la connaissent. La magie n’a servi qu’à fabriquer la robe, c’est en la portant qu’elle est devenue princesse. 

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